Page 5 - Chargement canon Armstrong RML Thunderer 2016
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Balliet J.M. - HMS Thunderer & Armstrong RML
électriques permettaient d’ailleurs de mettre le feu simultanément à tous les canons des deux tourelles du Thunderer, en agissant de la tour du commandement (Conning tower). On pouvait, bien évidemment, également faire partir les canons isolément, ou par couples, sans employer l'électricité ; l'opération, s'exécute alors dans l'intérieur même des tourelles. Que le feu soit mis à la main ou au moyen de l'électricité, il se communique à la charge par l'intermédiaire soit d'une étoupille à friction, soit d'une amorce électrique placée dans la lumière.
Le système de chargement.
Le canon se trouve, dans la position de chargement, incliné de 11°30 en site négatif pour pointer sous le pont du navire. Dans cette position, la pièce communique avec l'appareil de chargement par une ouverture ou tube cylindrique incliné, percé dans la paroi de la tourelle immédiatement au-dessous du sabord par lequel passe la volée dans la position de tir. Ce tube débouche dans la batterie où se tiennent les servants chargés de la manœuvre (fig. 2 & 3). Le chargement s'effectue en poussant, à l'aide du refouloir hydraulique, la charge : le projectile et le valet de bas en haut dans le tube d'abord, et, de là, dans l'âme du canon.
Pour que le chargement ne dépende pas d'un seul appareil, pour éviter de tourner, dans certaines circonstances, après le tir la tourelle sur elle-même d'un angle trop considérable avant d'atteindre une position permettant le chargement, et enfin pour cacher les sabords à l'ennemi pendant le chargement, on a installé à l'arrière de la tourelle deux appareils de chargement dont les axes forment respectivement un angle d'environ 33 degrés avec l'axe du vaisseau (fig. 4). Par suite de cette disposition, si les canons ont tiré dans une direction quelconque par exemple par tribord, la tourelle sera ramenée « de gauche à droite » à la position convenable pour le chargement par l'appareil de tribord ; si, au contraire, les canons ont tiré par bâbord, la tourelle sera ramenée « de droite à gauche » à la position convenable pour le chargement par l'appareil de bâbord. De cette façon, le mouvement de rotation pour amener la tourelle de la position de tir à une de ses positions de chargement ne dépasse jamais 147 degrés et généralement il est bien moindre.
Les deux appareils hydrauliques de chargement sont identiques : un ascenseur sert à monter le projectile et le présente à l'ouverture du tube suivant l'inclinaison convenable. Un cylindre hydraulique incliné, placé en avant de l'ascenseur, contient un piston plongeur qui fait office de refouloir. La distance comprise entre le fond de l'âme et la pointe du projectile, lorsqu'il repose dans le manchon étant d'environ 21 1⁄2 pieds (6,55 m), il n'a pas été possible de trouver un espace suffisant pour loger un cylindre incliné assez long pour contenir un piston plongeur capable d'amener le projectile jusqu'au fond de l'âme ; il a donc été nécessaire de décomposer la hampe du refouloir en deux parties rentrant l'une dans l'autre, à la manière des tubes d'un télescope. La
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