Projectiles de bouches à feu lisses se chargeant par la bouche : 16e s. - milieu du 19e s.

On distingue essentiellement trois types de projectiles : pleins, creux et boîtes à mitraille.

Projectiles pleins — Boulets

Projectiles pleins, sphériques, en fonte. Le nom de boulet indique son poids en livres (ancienne mesure). Vers la fin du XVIe siècle, il semble que les Polonais conçoivent le tir à boulets rouges. Ce type de tir connaît en particulier en France les faveurs de l’artillerie de côte lorsque les progrès des techniques de chargement et de tir permettent un pointage plus précis. Initialement, on se servait de boulets de calibre inférieur à celui du calibre nominal de la pièce. On les faisait rouler dans l’âme d’une pièce pointée de bas en haut à laquelle on mettait le feu tout de suite. Il en résultait un tir sans justesse et ne pouvait s’adapter qu’au tir sur des objets fixes (guerre de siège).

Projectiles creux

Bombes. Projectile creux sphérique en fonte. La partie inférieure est renforcée par une surépaisseur de métal nommée culot. A la partie supérieure existe une ouverture tronconique appelée oeil ou lumière qui sert à introduire la charge de poudre dans le projectile et à y communiquer le feu par l’intermédiaire de la fusée. De part et d’autre de la lumière se trouvent deux mentonnets coulés avec la bombe et avec chacun un anneau en fer permettant le transport du projectile.
Obus et boulets creux. Projectiles creux, sphériques, en fonte sans mentonnet. Ils possèdent une lumière (oeil) comme la bombe. On retrouve fréquemment le terme de boulet creux dont la seule différence avec l’obus serait l’absence de culot qui correspond à une épaisseur accrue d’une partie du corps de l’obus.

Boîtes à balles (i. e. à mitraille).

La boîte à balles pour canon se compose d’un cylindre en fer-blanc soudé ; d’un culot plat en fer battu ; et d’un couvercle en tôle, portant une plaque en tôle, fixée par quatre clous, formant charnière, et un anneau en fil de fer retenu par la plaque. Le haut du cylindre est découpé et se rabat sur le couvercle ; le bas du cylindre est rabattu avec un maillet et forme un rebord pour soutenir le culot.